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Séverine et Sébastien : une nouvelle vie de famille au Portugal

Source : https://www.courrierinternational.com/article/portrait-severine-et-sebastien-une-nouvelle-vie-de-famille-au-portugal?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#xtor=CS1-9

Sébastien Duviler et Séverine Avouain voulaient profiter pleinement de leur enfant… et de la vie. Il y a deux ans, ils ont monté une affaire au Portugal, sur une plage de l’Algarve.

“J’ai toujours été fan de motocross et j’en ai fait dans ma jeunesse !” raconte Sébastien Duviler, 39 ans, pour expliquer pourquoi il a choisi en avril 2016 de quitter “une boîte de 40 000 personnes dans le service informatique”pour monter une affaire de location de scooters, motos, quads, jet-ski et vélos électriques à Olhão, une plage de l’Algarve. Mais c’est surtout parce qu’avec sa compagne, Séverine Avouain, ils ont eu un enfant, Raphaël, en septembre 2015 :

J’étais directeur du développement et je passais mon temps dans les avions alors que je voulais voir grandir Raphaël.”

À ce désir s’est ajouté le fait que, chargée de l’événementiel pour une grande entreprise américaine, la future maman s’est retrouvée face à un licenciement économique – et à un choix. “Nous pensions déjà monter une affaire au Portugal, mais plutôt en fin de carrière, quand nous aurions passé la cinquantaine”, confie la trentenaire. L’occasion s’est donc présentée un peu plus tôt que prévu… “Alors qu’on me proposait d’autres postes dans l’entreprise, mon patron m’a dit : vas-y, pars au Portugal. C’était un signe : c’était le bon moment !”

Un choix de vie avec moins de contraintes

Le choix du Portugal ne s’est pas fait au hasard. Le couple avait déjà acheté quelque temps auparavant une maison de vacances à Olhão. Et là, impossible de louer un scooter, une moto ou un vélo… Conclusion :

Nous y allions trois ou quatre fois par an et nous avons eu envie de nous y installer afin de changer de vie et d’avoir moins de contraintes.”

Les deux Français se sont depuis réinventés… en entrepreneurs dans le tourisme. Une activité en pleine expansion dans un pays qui plaît de plus en plus pour sa douceur de vivre, son climat et sa sécurité. “Et ça marche !” se réjouit le nouveau patron de Relax Alugar.

Au point que le couple, qui avait économisé en vue d’une expatriation future, a de surcroît acheté un appartement en front de mer pour le louer, sans oublier un terrain d’un hectare sur lequel les travaux pour offrir des chambres d’hôtes ont déjà débuté.

La maison d’hôtes, qui fournira des prestations haut de gamme, sera prête pour la saison touristique 2018. C’est Séverine qui se chargera de la gestion de cette nouvelle affaire, habituée qu’elle était à gérer de gros budgets événementiels auparavant.

Actuellement, Séverine se concentre sur le site web de la maison d’hôtes ainsi que sur le marketing et la publicité pour faire connaître le lieu. “D’ailleurs, nombreux sont les touristes qui, dans la boutique de location où ils reviennent déjà, nous demandent quand la maison d’hôtes va ouvrir !” Quant à Sébastien, qui adore faire la cuisine, il compte sur sa table d’hôtes pour séduire les Français.

Une perte de revenus compensée par la qualité de vie

La boutique de location de deux-roues ne dégage pas encore assez de revenus pour fournir deux salaires au couple. Mais, “compte tenu du coût de la vie sur place, moins élevé qu’en France, en particulier pour les services et la nourriture, ce n’est pas si grave. C’est un choix de vie”, assure la nouvelle expatriée.

D’autant que les avantages du pays compensent. “Trois cents jours de soleil par an, ça dope le moral !” Séverine apprécie aussi le fait que les écoles soient ouvertes sur de larges plages horaires, sans compter toutes les activités extrascolaires dont bénéficie son fils : sport, chant, danse, le tout le plus souvent dehors. Autre avantage :

Au Portugal, les enfants apprennent l’anglais dès 3 ans. Raphaël sera donc bientôt trilingue. Un atout de taille par rapport aux enfants français.”

Une prise de risques limitée

Autant dire que le couple ne regrette pas sa prise de risques. “Tout a été assez simple : du fait que nous étions propriétaires sur place, nous avions déjà un compte en banque.” “Le permis de construire pour la maison d’hôtes a pris du temps, mais c’est avant tout parce que les autorités portugaises ne veulent pas refaire les erreurs du passé en Espagne, avec un bétonnage effréné des bords de mer”, relève Sébastien.

Mais attention, tempère Séverine : si de plus en plus d’agences immobilières incluent dans leurs prestations des services annexes pour les nouveaux venus, sous forme, précisément, de facilitation pour ouvrir un compte en banque ou de prise de contact avec les administrations,

certains professionnels en profitent pour gonfler leurs prix et les administrations locales sont un peu débordées par l’afflux d’étrangers”.

Avant que les municipalités ne s’adaptent en se dotant de davantage de personnel, les candidats à l’aventure portugaise doivent donc faire preuve d’un peu de patience.

De plus en plus de Français sur place

“Avant, l’architecte de la municipalité devait étudier 30 dossiers. Aujourd’hui, il en a 200”, poursuit Séverine. En particulier des projets de maisons d’hôtes. De quoi exacerber la concurrence ? Le couple de Français n’est pas inquiet. Les touristes français sont de plus en plus nombreux à Olhão et peu d’établissements les accueillent dans leur langue. “Et tout près de la plage, qui plus est”, ajoute la spécialiste du marketing.

Un argument que confirme le patron de la boutique de Relax Alugar. Sébastien conduit ses affaires surtout en anglais avec les touristes qui viennent traditionnellement dans l’Algarve : des Britanniques, des Néerlandais, des Allemands, mais…

… depuis peu, je vois aussi beaucoup de Français, qui sont ravis de pouvoir traiter avec moi dans leur langue”.

Comme dans les années 1960

Quant aux Portugais, ils ont accueilli le couple de Français avec “beaucoup de simplicité et de gentillesse, en nous aidant pour l’école du petit, par exemple “. Depuis, entre parties de pétanque et soirées barbecue, les liens se tissent.

Cette vie de village, ces rapports simples et vrais sont ce que le couple apprécie sans doute le plus dans son expatriation au Portugal. Avec la qualité de vie, faite de davantage de temps libre. “Nous prenons un ou deux mois de vacances par an”,souligne Séverine. “J’imagine que les années 1960 étaient comme cela en France. Alors que tout a changé, en particulier en région parisienne, où nous habitions”, avance de son côté Sébastien.

Autant dire que ni l’un ni l’autre ne regrette pas la décision prise à l’hiver 2015-2016. “L’économie portugaise va bien et le tourisme encore mieux”, poursuit l’ancien directeur du développement. Il mise sur le nouvel aéroport qui sera bientôt en service à Faro pour lui apporter encore plus de clients venus de toute l’Europe. Et il est satisfait d’avoir fait des acquisitions immobilières au bon moment, car les prix ne cessent d’augmenter :

Nous avons acheté notre première maison il y a quatre ans et elle vaut de 15 à 20 % de plus aujourd’hui.”

Le couple est donc ravi d’avoir choisi l’expatriation au bon moment et de mener une vie active, certes, mais tranquille. “Il ne faut pas être speed, ici !” confirme Sébastien entre plage, nouveaux amis et vie de famille. Manifestement, le fan de motocross apprécie.


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